Faire ses courses : les faits

[Suite de l’article « Faire ses courses »]

Dans les supermarchés de Montréal, donc, on trouve a priori les produits qu’on trouve dans les supermarchés français. Il y a bien sûr des différences notables.

  • On trouve du jus d’orange en citerne, comme des pots de yaourt géants.
  • Les marques jouent l’honnêteté en affichant clairement que tel produit est fait de simili-poulet (c’était du blanc de poulet pour végétariens), ou relevé à l’arôme artificiel de tomate (une sauce à la tomate sans tomate).
  • On croise souvent le label « Produit du Québec », qui indique que cette pomme n’est pas venue par avion depuis le Mexique mais a été fièrement cueillie « au pays » (idem pour le jambon de style italien : chers Valdôtains, les gens d’ici préfèrent le jambon italien de Gaspésie au jambon d’Aoste…).
  • Le surimi est désigné sur l’emballage par les poissons qui le composent : goberge royale et merlan.
  • En revanche, il semblerait que la clémentine soit un produit de saison, car elles ont disparu de mon Provigo depuis le mois de janvier.
  • Les bouchers et poissonniers sont aux abonnés absents ; tout juste trouvera-t-on des barquettes de poitrine de poulet ou de travers de porc, à côté de la viande surgelée. (mais ça je l’ai déjà dit dans la première partie)
  • L’huile de canola semble prévaloir sur l’huile de tournesol.

(Bon, si je continue vous allez me dire que c’est complètement différent alors que ce n’est pas vrai…)

La citerne de jus d'orange

La citerne de jus d’orange

Et combien ça coûte ?

Il est difficile de donner des prix précis. En effet, il est assez rare de payer au plein tarif : les prix standard sont vraiment très élevés, mais de façon très régulière, les supermarchés organisent des rabais (avec des réductions très importantes → anaphore en très).

Les prix doivent être lus hors taxes (la mention +tx est implicite). Il faut donc les ajouter pour connaître le total à la caisse. Deux taxes sont à ajouter : la taxe fédérale (Taxe sur les Produits et Services) à 5%, et la taxe provinciale (Taxe de Vente du Québec) à 9.975%… ce qui fait au total 14.975% additionnels (chacun des deux taux précédents étant calculés sur le prix hors taxes).

Plutôt que d’apprendre la table de multiplication de 1,14975, considérez l’astuce suivante : divisez par 10 le montant, puis redivisez-le par 2. Exemple : si j’achète $23 hors-taxes (et que tout est soumis à la TPS et la TVQ), alors je paie $2.30 + $1.15 de taxes, soit $23+$3.45=$26.45 taxes incluses

Cependant, les produits alimentaires « essentiels » ne sont pas taxés du tout. Ainsi, la grappe de raisin n’est pas taxée, mais la boîte de raisins secs le sera. Plus étrange, la boîte de pastilles contre les maux de gorge est taxée si c’est un médicament mais exemptée de taxes si ce sont des bonbons. (Les livres semblent avoir une fiscalité intermédiaire…)

Certains supermarchés (dont le Provigo sur Du Parc / Sherbrooke) offrent des réductions sur présentation de carte d’étudiant certains jours de la semaine au-dessus de $50 d’achats. N’habitant pas à côté desdits supermarchés et achetant rarement pour plus de $50, je n’y prête pas vraiment attention.

Si je prends le ticket de mes courses du 25 avril, je lis (entre autres) :

  • pain de mie (16 tranches) : $3.49 (je l’ai eu à $3.09)
  • 1 lb de pommes (diverses variétés) : $1.89
  • 2 lb de carottes naines : $3.49
  • 1.69 L de jus d’orange : $1.69 (je l’ai eu à $1.25)
  • 12 gros oeufs blancs : $3.49
  • ≈600g de céréales : $3.49 (oui ils aiment bien $3.49…)

Je re-précise que cet article ne vise absolument pas à faire la promotion commerciale de Provigo (ni à lui faire de la publicité négative). Si j’avais habité à côté d’un IGA, peut-être que j’aurais filé la métaphore autour d’IGA.

PW – The Migratory Martlet

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