S’envoler vers d’autres cieux

Note introductive :
Une semaine s’est écoulée depuis mon arrivée à Montréal. Cette semaine avait très bien commencé, puis elle suit une « courbe en dents de scie », alternant l’enthousiasme et – surtout – l’amertume (tel un syndrome maniaco-dépressif, ou une dépression hivernale survenant par des températures supérieures à 25°C). Si cette installation et cette nouvelle vie me ravissent, elles s’accompagnent d’énormes problèmes qui me semblent très difficilement solubles.
C’est pourquoi je préfère ne pas évoquer les événements encore litigieux, ou en tout cas les affaires non complètement résolues. Ainsi, vous ne lirez pas tout de suite pourquoi le fait que les baux ne peuvent pas être suspendus au Québec est si déterminant pour moi.
Commençons par le début : l’envol. Cet article aurait dû être pondu le jeudi 23 août mais le manque de temps et d’énergie (consacrés à d’autres tâches) m’en ont empêché ; il faut dire que j’ai préféré en faire un récit in extenso. J’essaierai de publier d’autres articles par la suite.
PW

***

C’est ici que tout commence (pour de vrai). Quand le vol AF 342 réalise sa desserte Paris/Montréal.

J’aurais aussi pu me retrouver à Chicago, Los Angeles, New York… ou Douala, Nouakchott. (destinations non représentatives de la diversité des vols)

Deux heures et demie avant le décollage, j’arrive à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Ayant déjà imprimé ma carte d’embarquement la veille, j’enregistre mes bagages.

  • Un grand bagage d’environ 21 kg, en soute. Spécialement achetée pour la 3A (eu égard aux dimensions maximales imposées par les compagnies aériennes), la valise s’est remplie avec difficultés (a contrario de la quasi-totalité des étudiants de 3A) : au-delà de 19 kg, je n’arrivais plus à remplir la valise, hésitant à l' »alourdir » par un énième T-shirt ou des livres (sachant qu’ajouter un costume ou une paire de chaussures l’aurait rendu trop lourde). Le bagage contenait la plupart de mes vêtements (de quoi tenir une bonne semaine même en se changeant tous les jours) ainsi qu’une paire de chaussures, des médicaments, divers instruments de toilette tels qu’un rasoir électrique, différentes tailles de serviette, mon appareil de contention orthodontique…
  • Un petit bagage d’environ 11 kg, en cabine. Ayant plus d' »expérience », il contenait un sac à dos, contenant lui-même un sac à dos plus petit. Hormis ce jeu de poupées russes, il y avait aussi un ensemble de vêtements de rechange (au cas où mon bagage en soute n’était pas livré à temps à l’aéroport de Montréal), mon ordinateur portable, l’ensemble des câbles et fils électriques dont j’ai besoin, quelques livres, etc. Ainsi qu’une grande chemise à rabats contenant tous les papiers n’entrant pas dans le sac banane évoqué ci-dessous (certificat d’acceptation au Québec, documents bancaires et administratifs, certificats de McGill University…)
  • Un sac banane. Il faudrait parler d’un sac vital, car il contenait de l’argent liquide en dollars canadiens, mon passeport, ma carte d’embarquement, mon appareil photo. Une remarque s’impose : j’aurais mieux fait de prendre un petit sac à dos plutôt que ce sac banane, car tous mes documents d’immigration ainsi que mes notes prises pour préparer mon arrivée étaient contenus dans le sac à dos contenu dans le sac à dos contenu dans le bagage en cabine fermé à clé.

Si vous êtes curieux – du genre à connaître le nombre exact de paires de chaussettes que j’ai prises avec moi, je peux vous transmettre ma liste d’affaires emportée (sachant que j’ai encore procédé à des achats après mon arrivée). Publiez un commentaire, avant de l’approuver je vous la transfèrerai à l’adresse électronique indiquée.

Mes parents et mon frère m’avaient accompagné pour l’occasion en voiture (nous habitons en région parisienne, au sud-ouest de Paris). Avant d’entrer dans la zone internationale, nous nous disons ‘au revoir’ (avec une insistance parentale sur le « prends soin de toi »). En fils indigne, je ne me sentais ni triste ni inquiet ; pas de larmes mais un sourire. J’étais surtout soulagé de les quitter pour une période (afin d’assainir nos relations).

Cet embarquement se faisait dans l’aérogare 2E, bien plus grande que les autres à Roissy. Après avoir passé la ligne de contrôle, j’ai marché avec mon bagage avant de prendre un VAL (un tramway ou une navette si vous préférez), qui devait me conduire à la jetée – comme dans un port avec le front de mer et les quais relativement distants. Une fois arrivée dans la jetée (aussi grande que le bâtiment principal), un contrôle des bagages et des passagers a été réalisé (ce qui m’a valu d’ouvrir mon bagage de cabine pour ouvrir le sac à dos contenant l’ordinateur portable).

On attend l’embarquement.

Si je n’avais pas prévu de partir avec d’autres étudiants de Sciences Po, le hasard a fait que je me trouvais à côté d’un étudiant du campus de Reims, partant en 3A à Saint Louis aux États-Unis (avec un vol à destination de Minneapolis). Un peu plus tard, avant l’embarquement, Philippine Le B. m’a reconnu et salué tandis que je remontais la file ; Philippine est aussi étudiante du campus de Paris, et s’apprêtait à prendre le même vol vers Montréal (mais pour une 3A à Concordia University). Le monde sciencepiste est petit.

La jetée est très confortable (fauteuils éclairés par de larges baies vitrées, commerces et cafés) mais je n’ai pas eu le temps d’en profiter. Plus de trente minutes avant le début de l’embarquement, des passagers ont commencé à s’aligner les uns derrière les autres, créant une queue incroyablement longue. Je m’y insère, et j’embarque.

L’oiseau qui doit m’aider à migrer

Je m’installe à mon siège (contigu de l’allée gauche), après avoir rangé mon bagage de cabine dans les caissons au-dessus des sièges. Néanmoins, alors que le décollage était fixé à 10:30, nous sommes toujours fermement arrimés à la passerelle de l’aérogare au-delà de 11 heures. Officiellement un problème lié à plusieurs passagers, mais au détour d’une annonce (postérieure aux excuses liées au retard), le commandant de bord a annoncé que le plein de kérozène était terminé, laissant entendre que ce retard a été « utile »…

Et puis on décolle (vers 11:30).

Le vol a eu relativement peu de turbulences. Vous auriez pu penser que j’ai dormi pour lutter contre le décalage horaire. Il n’en est rien : plusieurs rangées devant – disons six rangées, des enfants ont crié pendant près six heures de façon éhontée (entendre une voix stridente répéter plusieurs dizaines de fois « TU PUES DES PIEDS ! » [sic], ou « JE COMPRENDS RIEN ! » [sic] ne facilite pas le sommeil). Il m’a donc fallu « tuer le temps », dans une cabine hyperconditionnée et avec mon voisin de droite ayant privatisé notre accoudoir commun (étant donné que son propre voisin de droite a fait de même).

Ce que je pouvais voir sur l’écran de mon siège (peu après le décollage).

[Ceci n’est pas une publicité] Air France pourvoit très bien au besoin de divertissements : un écran de services propose des programmes télévisuels, des films, des jeux, des playlists musicales (et même du traitement de texte). On pouvait aussi suivre en temps réel le vol, grâce aux cartes de positionnement géographique, mais aussi aux caméras embarquées de l’avion ! J’ai donc regardé une rétrospective hebdomadaire d’Euronews, le début du film Le Prénom (l’arrêt étant dû à un repas, je ne sais pas si Patrick Bruel appellera finalement son fils Adolphe), un épisode de la série Dr. House (où curieusement Wilson n’apparaissait pas) ; et j’ai écouté Valérie Lemercier lire à voix haute Pierre et le Loup (avec la musique de Prokofiev), parmi divers extraits musicaux. Venons-en aux repas : rien de gastronomique, mais tout à fait comestible (et facilement mangeable, même quand on n’a pas l’appétit comme moi). En particulier, je mangeais pour la dernière fois du camembert (et, à ce jour, du couscous et du chocolat). En revanche, si les hôtesses et stewards étaient nombreux et efficaces, ils n’étaient pas parfaitement aimables (ce que j’impute au climat social de l’entreprise).

Après environ six heures de roulage, l’avion amorce son atterrissage, nous permettant d’admirer l’agglomération de Montréal depuis le ciel (traduisez : scruter les zones industrielles et les zones résidentielles s’étirant sur toute l’île, et se demander pourquoi il y a une colline au milieu…). Le vol se termine à 12:15 à l’aéroport international de Montréal Pierre-Eliott-Trudeau (à Dorval), soit à l’heure prévue initialement (le retard pris au départ a été rattrapé).

Viennent les démarches de l’immigration. Durant le vol, l’hôtesse de l’air m’avait demandé de compléter une fiche de Citoyenneté Immigration Canada pour accélérer la procédure au sol. Parmi les questions posées, j’ai été particulièrement gêné par celle évoquant l’introduction de végétaux sur le sol canadien, et celle demandant si la somme des cadeaux apportés excédait $60 (je transportais des fleurs de lavande séchées ainsi que divers cadeaux à offrir à la famille qui devait m’héberger temporairement). J’ai finalement choisi d’être franc, ce qui ne m’a pas porté préjudice (l’agent d’immigration me demandant simplement de quoi il s’agissait). C’est aussi au moment des contrôles aux frontières que je me suis rendu compte ce qu’était être étranger : faire une queue plus longue que les citoyens canadiens (qui n’avaient qu’à scanner leur fiche plutôt que de la présenter à un agent méticuleux).

L’importation de végétaux est strictement contrôlée à l’entrée du Canada.

À l’attention des futurs 3A au Québec : je me suis inscrit à Accueil Plus, qui est un service d’accueil gratuit pour les étudiants internationaux à l’aéroport de Montréal-Dorval. J’ai ainsi été guidé vers un espace où l’on m’a délivré mon permis d’études canadien en quelques minutes seulement (jusqu’à maintenant je ne détenais qu’une simple lettre attestant que la demande de permis a été acceptée). Des étudiantes bénévoles m’ont donné un sac – le premier d’une longue série – contenant divers documents tels qu’un plan de Montréal. Puis d’autres étudiants travaillant pour Accueil Plus m’ont prêté une carte téléphonique gratuite, me permettant d’appeler chez mes parents en France (et ipso facto leur annoncer mon atterrissage). Accueil Plus est gratuit et ne fait pas perdre de temps, puisque quand j’avais terminé mes procédures les valises en soute commençaient à peine à être livrées. [Ceci est une publicité bienveillante]

Je prends un taxi et demande au chauffeur de me conduire à l’adresse de la famille qui doit m’héberger durant les premiers jours, à Saint Laurent (une municipalité périphérique de l’île de Montréal, au nord-ouest du centre). Il s’est avéré que le chauffeur ne connaissait pas très bien l’itinéraire, mais ce temps perdu n’a pas eu de conséquences pécuniaires, car il a suspendu le compteur le temps qu’il cherche dans son atlas de Montréal (oui, pas de GPS dans le taxi). Ma course m’aura coûté environ $32 (taxes et pourboires inclus), ce qui reste correct.

Jusque-là, ma 3A se déroulait bien. À suivre…

PW

It begins now!

No, I did not die during the flight, and I did not commit suicide while settling in Montreal. As expected, I landed in Montreal on Thursday afternoon. But since Thursday I have been so busy that I had no time at all for pressing a post on ‘De la Seine au Saint-Laurent’. And I am going to be busier, because the Orientation Week events are to begin now. You should admit that the articles about the flight, my first feelings about Montreal or my apartment-hunting might be published during October or February…

Updated / August 26, 16:58 & September 1, 08:52 :  In a previous version of the post, I wrote a checklist of the items which were already solved (bank account, McGill ID card, housing, phone). But I was really too optimistic…

*   *   *

Version française : Non, je ne suis pas mort pendant le vol et je ne me suis pas suicidé en arrivant à Montréal. Comme prévu, j’ai atterri à Montréal jeudi après-midi. Mais j’ai été si occupé depuis jeudi que je n’ai absolument pas eu le temps d’écrire pour le blog. Et ça va être encore pire après, puisque ma semaine d’intégration va commencer. Préparez-vous à l’idée que mes articles sur le vol, mes premières impressions à Montréal ou mon logement, puissent être publiés en octobre ou en février… Mise à jour (26 août – 16h58 & 1er septembre – 08h52) : Dans une version précédente de cet article, il y avait une liste des tâches déjà accomplises (compte en banque, carte d’étudiant, logement, téléphone). Mais j’étais vraiment trop optimiste…

J-1 : le Jour J arrive

C’est probablement le billet le plus bref que ce blog connaîtra.

Demain, je partirai. Ou : demain, j’arriverai à Montréal.

Voilà. J’essaierai de vous publier des articles dès que j’aurai un accès à Internet « sûr » (beaucoup d’idées sont déjà en ébullition), et que j’aurai trouvé un peu de temps pour moi (ce qui est plus qu’incertain).

Image

English version:
This is probably the shortest post of my blog.
Tomorrow, I will come in Montreal.
I will try to publish as soon as I will get a stable Internet access and some free time (I have already a lot of ideas for articles!).

J-7

English version in a PDF file: D-7

Je commence à rédiger cet article à 21 heures 46 (heure de Paris), 15 heures 46 (heure de Montréal). Dans exactement une semaine, je serai quelque part sur l’île de Montréal.

Écrivons-le encore plus gros (attention, c’est écrit très gros et en majuscules ; ça peut piquer les yeux) :

DANS UNE SEMAINE, JE SERAI À MONTRÉAL !

Comme dit dans l’article D-10, parler de sa 3A – sans être encore parti – peut rapidement tourner à l’absurde. Et comme dit dans l’article J-31, cet article deviendra carrément indigeste s’il n’y aucun fait (et j’ai déjà trop évoqué « les préparatifs »… sur lesquels je reviendrai après mon arrivée pour mieux pouvoir les commenter). L’introduction de cet article est donc terminée : passons aux faits.

Cette photo publiée sur mon « journal » Facebook est intitulée : « Coucou ».

[I.] [A.] Il y a quelques instants, Vincent D., qui se trouvait très récemment à Montréal, a publié cette photo sur mon journal Facebook, avec en légende : « Coucou ». Ne faisons pas durer la devinette : il s’agit de l’entrée principale de McGill University, donnant sur la rue Sherbrooke Ouest. (« Mais qu’est-ce qui te prend de reconnaître des endroits où t’es encore jamais allé ? »)

[B.] Contrairement à moi, Vincent (comme d’autres 3A au Canada) est parti début août au Canada. Futurs 3A, prenez Vincent en exemple ; et non moi (qui partirai… vous-savez-quand, cf. le titre de l’article). Pour les raisons suivantes :

  1. Vincent a mis à profit l’été pour voyager au Canada avant de s’installer définitivement (Vincent sera en 3A à University of Toronto). Sachez que le calendrier académique des universités canadiennes (qu’elles soient du Québec, de l’Ontario, de la Colombie-Britannique ou d’ailleurs) ne se prête pas aux escapades en cours d’année, à moins de ménager des virées sur vos week-ends fins de semaine.
  2. Même si Vincent a trouvé son logement et ouvert un compte canadien avant son départ, il semblerait qu’il soit assez facile de résoudre ces questions sur place. Par exemple : comme beaucoup d’entre vous, je n’accepte pas un appartement sans l’avoir visité au préalable ; or je me trouve en Île-de-France (reportant ma décision après mon arrivée à Montréal). De même, la plupart des banques vous éditent une carte de débit dans la journée (alors que, même en ayant ouvert mon compte canadien trois semaines avant mon départ, je ne suis toujours pas en mesure d’alimenter ce compte, faute d’identifiants… qui arriveront par la Poste en France, n’ayant pas d’adresse canadienne).
  3. La DAIE ne conseille pas vraiment l’option suivante mais il convient de relever son existence. Vos parents peuvent venir vous « installer » chez vous après les vacances évoquées au point n°1, régler avec vous les tracasseries liées à votre arrivée… et ce, sans procédure d’immigration autre que le port du passeport et un séjour au Canada de moins de trois mois (s’ils sont Français). Je précise tout de suite que je partirai seul. Sans papa ni maman.

Comme tout bon sciencepiste, je sais écrire en deux parties et deux sous-parties (compétence apparemment inutile à McGill). Ceci sera ma transition.

Problème de SciencesPistes.

[II.] [A.] N’ayant pas regardé tous les épisodes de la série Dr House (ou House M.D. si vous la regardez en V.O.), je viens à peine d’apprendre l’information qui suit. James Wilson et moi avons quelque chose en commun. Non, ma vie sentimentale n’est pas (encore) un champ de ruines ; non, je ne serai pas le successeur de House en tant que colocataire de Wilson (pas à ma connaissance en tout cas) ; non, je ne suis pas oncologue.

In fact, Wilson studied in McGill; and I will study in McGill. I must concede that he is only a fictional McGillian. You do not need to believe me; you only have to check it online: in this Web page and in this other Web page.

[B.] J’ai aussi cru comprendre que 5 étudiants de McGill sont membres de la Chambre des Communes du Canada. Parmi eux, quatre sont des étudiants de la Faculty of Arts de McGill au moment de leur élection en Undergraduate, élus à moins de 22 ans lors de l’élection fédérale de 2011, élus dans un parti social-démocrate – le Nouveau Parti Démocratique. Ça change de la députée d’extrême-droite Marion Maréchal-Le Pen en France… Si d’aventure je ne revenais pas sur ce sujet ultérieurement, vous pouvez consulter leurs profils : il s’agit de Laurin Liu, Mylène Freeman, Matthew Dubé, Charmaine Borg.

Soit, mes deux parties n’ont strictement aucun rapport l’une avec l’autre ; tant pis. La conclusion ne doit pas être une redite mais une ouverture, paraît-il. N’ayant pas encore parlé de la météo, je m’en vais donc ouvrir une fenêtre pour voir le temps qu’il fera :

Le temps à Montréal le 23 août 2012 d’après MétéoMédia

PW

D-10

Version française en extension .pdf dans le lien suivant : J-10.

I cannot write articles properly about my exchange year or about Montreal as long as I am in France (apart from my preparations for leaving, which might become slightly boring to read). So there will be only a few short remarks in this post.

Ten days more and I will be in Montreal. I am very excited but I must admit that I am not really ready.*

For instance, I have just heard that my French mobile phone will be unlikely compatible with Canadian operators (in fact, only 2 operators accept that I use their SIM card with my unlocked phone; and I do not know if this plan is the cheapest). Second, my parents decided to interfere in the issue of housing and it is becoming increasingly more complicated even if it already was complicated before (we had an argument over this few minutes ago!**)… And what about packing? (an other Sciences Po student coming in McGill took a picture of his numerous luggage, but I am allowed to take two bags only)

My French mobile phone. Not a supertelephone with a wonderful tactile screen, not a basic telephone with twelve buttons. Disliked by most Canadian mobile operators.

As you noticed, this blog is bilingual: each post is written either in French or in English, then a PDF file is added and translates the post in the other language. I do not know whether this will happen in the whole next year (perhaps the blog will become unilingual if I am fed up with translating each post… in French or in English?).

https://i0.wp.com/a0.twimg.com/profile_images/2456443601/xqejja5efkgeaietrqnh.jpeg

Céline Galipeau is the main anchor of the Téléjournal de 22 heures on Radio-Canada (which is the French-speaking TV and radio public network in Canada)

Finally, the following information is aimed at French readers. If you want to get news in France from Canada, you will probably read some websites such as LaPresse.ca, LeDevoir.com, CBC.ca/news or TheGlobeAndMail.com… But you can also find news without using the Internet!

  • Television: TV5 Monde broadcasts Le Téléjournal de 22 heures of Radio-Canada, everyday at 7 a.m. (CET). Be careful: you will not find TV5 in the digital terrestrial service TNT, but only if you get TV by satellite or ADSL (channel #25 in Freebox, etc).
  • Radio: France Info broadcasts a news bulletin of Radio-Canada, every night at 1.15 a.m. (CET). Its FM frequency is 105.5 in most French cities.
*This article seems to be a plagiarism of many posts about preparations for leaving (cf Ailleurs dans le monde and other blogs about Sciences Po exchange year). But I am convinced that my case is particularly complicated (cf following star).
**Actually, I have been having argues with my parents since I can speak. But this exchange year makes my parents totally crazy.
NB: There were some grammatical mistakes but they are not corrected. Thanks to DJ!

PW